02 December 2007

MASTER OF HORROR - Edward SHEARMUR interview par Christine BLANC


Des séries fantastiques, la télévision en a produit des dizaines, voire des centaines, depuis le début des années 60, depuis LA QUATRIÈME DIMENSION. Un genre extrêmement populaire où toutes les idées, tous les thèmes semblent avoir été exploités. Quel sang neuf pouvait donc y apporter MASTERS OF HORROR ? La réponse est dans son titre : des noms. Ceux de cinéastes qui, dans le fantastique et l'horreur, ont fait leurs preuves, ont marqué ces genres d'une empreinte indélébile et en ont fait ce qu’ils sont aujourd’hui. Des noms devenus, avec le temps ou avec un seul film, synonymes de frissons, de peur et de surnaturel à l'écran. Les noms de « vieux » maîtres allant sur leur soixante ans ou de jeunes plutôt sur la trentaine. Il fallait un compositeur à la hauteur pour signer le générique de cette série de réalisation. Un compositeur dont la renomée n'est plus a faire et qui n'a peur de rien, Maitre Edward Shearmur



Mister Shearmur, can you tell us how you came on the Master of Horror project?
Sometimes it’s really nice to work with friends, and Keith Addis, the executive producer of the series, is a good friend. He had mentioned that he was doing that series and asked if I would be interested in writing a theme for it. He said that what they would be doing visually was very exciting. And I really waited until they had some visuals on the way to be inspired musically. We explored a lot of different ideas, some darker than others, and at the end of the day it was just a question of matching what was going on visually with what we were doing musically.

Do you mean that the images that we can see during the opening credits were all set and edited when you composed the score for that?
They were working along side to us, and as they were developing some of the imagery, it had impact on what we were doing musically. It wasn’t so narrative in the visuals. But we could add a shape and we made sure that the music did that.

Speaking of the relation between images and music, what was the most inspirational thing for you? Was it the colors, the pace, the editing, the textures? All of those. I didn’t really have very much experience of working in such a short time range. One of the things that appeal to film composers is that you’re able to write longer pieces of music, and to compress your ideas into thirty or forty five seconds, it’s a challenge. There are some composers who I admire greatly who are able to do that. I’m lucky enough to know Mike Post very well. Those guys are so good at delivering great musical ideas within a short period of time, and it took me some time to imagine what I was going to do within that short period of time.
How did you express musically what you saw visually?
Because of the name of the series is Master Of Horror, we wanted to have as much of a classic feel as possible. You know we didn’t have a huge amount of money to spend. So there was no way we were going to use an orchestra. So it was a combination of electronics and voice and guitar. With electronics you have such a broad palette that, sometimes, going to orchestra is superfluous.
You told me the opening credits weren’t narrative. So, did you want to compose something atmospheric?
I think it’s really a case of exploring different textures. At one point, we made a version that evolved as a great ark. It went very, very heavy with guitars and drums. It had a much more kind of contemporary rock feel to it. But at the end of the day, we felt that it was too limiting in terms of the nature of the series. So we took those ideas out and set much more oblique sort of voices and some eastern-flavored instruments. We just wanted to give a sense of the unknown, you know.

How long did you have to create that title?
We worked on it for probably two weeks. It didn’t take me that long to write it, but while they were working on the editing, there were different length versions that we made and by the time all that was done it was probably two weeks.
Did you score some episodes?
No, I didn’t score any of the episodes. In general, the way it works is that pretty much all of the directors that made episodes had existing composer relationship and each of those little movies was very self-contained. I was just happy to do that little theme.
Is there is going to be any soundtrack CD?
I think they has been something released in the States, but I don’t know if they included the theme on that. It tended to be songs that have been used in each of the episodes.


UNE SOIRÉE ENTRE POTES
Le mérite d'avoir réunis des personnalités comme John Carpenter, Stuart Gordon et Takashi Miike sous le même pavillon noir revient à Mick Garris, inséparable illustrateur de Stephen King qu'il gratifie au cinéma de LA NUIT DÉCHIRÉE et à la télévision d'un nouveau SHINING et du FLÉAU.
Un beau jour, Mick Garris parvient à réaliser non pas un film, mais un rêve : réunir autour de la même table pour un bon dîner entre potes le gotha des cinéastes de la peur. Aucune arrière-pensée dans l'initiative : seulement l'envie de passer un bon moment entre gens de bonne compagnie. Tandis que verres, assiettes et fourchettes tintent, à la table d'à côté, des clients fêtent un anniversaire selon le rituel américain du gâteau offert par le restaurant et le « happy birthday » entonné alors que les lumières s'éteignent. D'un coup, l'un des artistes, Guillermo Del Toro (HELLBOY, L'ÉCHINE DU DIABLE) se lève et, non sans un certain panache, lève son verre. « Les maîtres de l'horreur vous souhaitent un bon anniversaire ! » lance-t-il spontanément. Hilarité générale. S'il rigole aussi de bon cœur, Mick Garris n'en commence pas moins à réfléchir. « Masters of horror, Les maîtres de l'horreur… Quelle bonne idée… ». Idée qui fait son chemin. Il ne lui faut pas longtemps pour jeter les bases de la future anthologie où le chiffre de treize épisodes s'impose de lui-même. Comme les réalisateurs d'ailleurs, dont la plupart répondent « présent » à l'appel. Ceux qui, pour principalement des questions d'emploi du temps, ne le peuvent promettent de revenir en deuxième saison.
Si les grands de la terreur se précipitent sur MASTERS OF HORROR, ce n'est pas tant pour honorer une invitation de l'ami Mick Garris que pour pouvoir faire exactement ce qu'ils désirent, sans contrainte aucune dans le cadre pourtant très contraignant de la production américaine.
CARTE BLANCHE
« La série repose sur le principe de la totale liberté » explique Mick Garris. “Elle donne à chacun une autonomie optimale. Aucune censure dans MASTERS OF HORROR. Le politiquement incorrect y est même fortement recommandé.
Nous sommes là pour divertir un public adulte, pas pour participer à l'éducation de la jeunesse.”

« En clair, MASTERS OF HORROR revendique haut et fort ce que la télévision réprime le plus souvent aux Etats-Unis. Il était essentiel à nos yeux que chacun puisse s'exprimer selon sa sensibilité. Que l'épisode de John Carpenter ne ressemble pas à celui de Dario Argento ». De la métaphore politique de Joe Dante à la science-fiction nihiliste de Tobe Hooper en passant par la love-story maladive de Dario Argento, le burlesque stoïque de John Landis et le pessimisme grinçant de John Carpenter, MASTERS OF HORROR plaide non seulement en faveur du droit à l'horreur, mais également en faveur de l'expression la plus libre possible.

« Je tiens également à préciser » termine Mick Garris, « que chaque épisode de MASTERS OF HORROR se déroule sur une heure. Une durée supérieure à celle des séries TV traditionnelles ; elle donne le temps aux réalisateurs et scénaristes de développer une histoire, des personnages, comme le fond les films pour le cinéma. »
Remerciements à: Jessica Y. Levin

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