John Ottman) Je suis avant tout un autodidacte. Comme beaucoup d’enfants, j’ai commencé à faire de la musique au lycée, où je jouais de la clarinette. J’avais des goûts musicaux assez à part pour un enfant. Je n’écoutais que de la musique classique et de la musique de film, et j’allais au concert symphonique pour écouter mes morceaux favoris comme la SYMPHONIE N. 9 d’Anton Dvorak. C’est ainsi que j’ai tout appris de la façon de s’exprimer à travers l’orchestre. A cette époque, je n’avais aucune idée des groupes rock qui étaient dans le vent. Quand la technologie midi a fait son apparition, je me suis procuré pas mal de matériel comme un vieil orgue Hammond et différents modules de son, et j’ai commencé à séquencer au clavier, juste pour le plaisir. Après mon diplôme de cinéma, je me suis amusé à refaire les musiques des films de mes collègues étudiants, qui avaient souvent d’horribles bandes-sons, et très vite, cela s’est su et j’ai eu quelques contrats pour mettre en musique des vidéos de formation et autres. Ce hobbie s’est transformé en carrière tandis que je montais le premier film de Bryan Singer, PUBLIC ACCESS. Le compositeur a laissé tomber à la dernière minute et j’ai proposé à Bryan de l’aider. Au départ il ne m’a pas cru car il ne connaissait que mes petites vidéos de formation, mais je lui ai assuré que je pouvais écrire de la musique sombre. L’ironie du sort a voulu qu’à partir de là, on n’a fait appel à moi que, pratiquement, pour des films d’horreur ou en tout cas sombres. Mais c’est de là que cette fantastique aventure a commencé. J’ai été pris à mon propre jeu car, pour THE USUAL SUSPECTS, Bryan a absolument tenu à ce que je sois ET monteur ET compositeur. Le producteur a dû m’embaucher pour les deux postes. Ce fut une charge terrifiante pour moi car je n’avais jamais fait de musique de film pour grand orchestre et je n’avais pas monté depuis plus d’un an ! Mais, comme vous le savez, tout s’est bien passé, finalement.
Votre nom est depuis longtemps lié à celui de Bryan Singer. A USC, comment s’est passée votre rencontre avec le réalisateur de X-MEN 2, et prochainement de SUPERMAN RETURNS, de l’ÂGE DE CRISTAL et de X-MEN 3 ?
JO) Je l’ai rencontré sur le plateau de tournage d’un de mes collègues étudiants. Bryan était assistant de production (« p.a.). Il était sur ce film depuis le tout premier jour et l’équipe avait fini par l’appeler « super p.a. » tant il s’était impliqué dans tous les aspects du film. Le réalisateur n’aimait pas la façon dont son film avait été monté et il m’a demandé de le ré éditer. Bryan était avec moi pendant tout le processus. Je suis parvenu à tout remonter et à raconter une toute autre histoire. Ce fut une telle réussite que le film a reçu l’Oscar des films d’étudiant. C’est ainsi que Bryan, avec qui je m’étais lié d’amitié, m’a dit que s’il avait un jour l’occasion de faire un film, c’est à moi qu’il ferait appel pour le montage ! Je lui ai répondu que je ne souhaitais pas faire carrière dans cette branche, mais comme dans le cinéma, on ne sait jamais de quoi demain sera fait, j’ai pris ce qui se présentait à moi. Vous connaissez la suite… Plutôt inhabituel comme parcours : passer du montage à la composition !…
Comment expliquez-vous le succès de votre collaboration avec Bryan Singer ?
JO) Après avoir travaillé un certain temps avec quelqu’un, vous gagnez en confiance. C’est très important car cela vous permet de vous éloigner des sentiers battus, d’acquérir de l’autonomie. Cette confiance me permet d’être plus créatif, d’expérimenter des choses différentes. Bryan me laisse aussi carte blanche quand j’estime dès le début du tournage qu’une scène doit être coupée. Je sais très tôt si une scène ne va pas marcher dans le montage final. Autant la couper dès le début. L’avantage de travailler avec Bryan, c’est qu’il a acquis un certain poids dans le métier. Ce qui fait que c’est lui mon principal interlocuteur. Avec lui, il y a moins d’interférences de la part des producteurs qui ont toujours des idées différentes. Il me laisse faire ce que j’ai envie de faire, et c’est très appréciable.
Que vous apporte votre expérience de réalisateur lorsque vous mettez en musique le film d’un confrère ?
JO) Il y a parfois de l’incompréhension entre réalisateurs et compositeurs car ils ne parlent pas la même langue. L’un parle film, l’autre parle musique. Pour ma part, j’essaie de m’adresser aux réalisateurs en termes cinématographiques. Je ne leur parle pas d’harmonie ou de mélodie ; je leur parle d’émotion, d’énergie pour telle ou telle scène. Je me sens comme l’un d’entre eux. Je dirais que je suis un compositeur avec une sensibilité cinématographique… Cette double casquette me permet aussi d’avoir beaucoup de sympathie pour les réalisateurs. Je comprends leurs problèmes, leurs pressions, combien tout cela peut être suffocant de gérer absolument tous les aspects d’un film. Et notamment la musique. C’est souvent un moment difficile pour les cinéstes. La musique peut tout aussi bien sauver ou détruire un film. C’est un moment crucial de la production, et très délicat pour le réalisateur de trouver quelqu’un avec qui il va pouvoir s’entendre pour faire la musique de son film.
Votre carrière est dominée par les films sombres.
JO) C’est bien vrai ! Comme je vous l’ai dit, on se fait rapidement enfermer dans le genre de ses débuts. J’aime bien les films sombres, mais j’aime aussi quand m’arrivent d’autres projets, plus délirants comme ARAC-ATTACK ou qui sortent tout simplement de l’ordinaire comme PUMPKIN ou GOODBYE, LOVER de Roland Joffé. A travers ces films, j’ai pu me prouver à moi-même que j’étais capable de faire autre chose, et j’y ai pris beaucoup de plaisir.
Pour autant, les films d’horreurs ne sont-ils pas un lieu privilégié pour l’expérimentation, y compris musicale ?
JO) Tout-à-fait. On dispose de plus de latitude du point de vue créatif, à travers notamment l’utilisation de sonorités étranges, tant électroniques qu’orchestrales. Mais cela n’empêche pas qu’on peut être très créatif dans une comédie !
Comment avez-vous évolué depuis vos débuts dans les films d’horreurs jusqu’à votre tout dernier, LA MAISON DE CIRE ?
JO) Fallait-il que vous mentionniez ce film ?! Parfois, vous savez, on se lance dans un projet uniquement pour conserver certaines relations… Plus sérieusement, je dirais que grâce à ce parcours, j’ai pu me forger un style qui m’est propre, un son, une signature. Les gens commencent à me reconnaître. En écoutant ma musique, maintenant, on peut se dire « ceci est une partition de John Ottman ». Prenez les musiques de John Barry ou de John Williams. Ils ont été très prolifiques et ont abordé tant de styles différents, mais on peut toujours les reconnaître. Après les doutes et les angoisses de mes débuts, j’ai pu prendre confiance en moi pour vraiment m’exprimer personnellement et me sentir bien dans ma peau de musicien. Cela me permet d’avoir ma place dans le métier.
Et comment analyseriez-vous votre style ?
JO) Quelle question ! Je pense que ma musique est profondément romantique, non pas dans le sens amoureux, mais dans le sens où j’aime écrire dans la tradition des musiques de films des années 70-début des années 80, mis au goût du jour. Je suis très attaché à une approche thématique des personnages. Pour moi, les meilleures b.o. sont des partitions que l’on peut détacher du film, et écouter pour elles-mêmes en les laisser raconter l’histoire à leur façon. Beaucoup de b.o. d’aujourd’hui se résument à des sons atmosphériques. Cela peut bien fonctionner dans un film, mais elles ne peuvent durer dans votre tête et dans votre cœur. Mais c’est là tout le challenge du compositeur : raconter une histoire en musique. C’est difficile, mais cela le vaut bien. En tout cas, quand le montage final ne saucissonne pas ce que vous avez fait pour le mettre sans dessus dessous !…comme ce fut le cas pour LES 4 FANTASTIQUES. J’ai fini la musique quelques semaines avant qu’ils ne remontent le film, ce qui fait que je n’ai pas pu voir la version finale car j’ai dû partir pour l’Australie sur le tournage de SUPERMAN RETURNS. Ce que je regrette énormément car j’aurais vraiment aimé participer à cela, tant pour des raisons artistiques qu’humaines. J’aurais aussi été plus rassuré que la narration musique était respectée. Je me souviens de ce que disait Jerry Goldsmith : « quand on a abaissé la baguette de chef d’orchestre, mieux vaut ne pas se préoccuper de ce qu’ils vont faire de votre musique : ça vous tuerait sur place ! » Prenez ALIEN. On aurait pu penser que la musique de Jerry Goldsmith était formidable, mais le fait est que James Cameron ne l’aimait pas et qu’il a utilisé par endroits des extraits de FREUD, un film de Jerry des années 60 ! Ce dernier en a été littéralement horrifié : cela n’avait plus rien à voir.
Peut-on être aussi créatif dans un film de superhéros que dans un film d’horreur ?
JO) Je pense qu’on se doit d’essayer, mais qu’en général ce n’est pas possible. Les films de superhéros est un genre très codifié, avec des pré-requis très précis. Par exemple, les créateurs des 4 FANTASTIQUES tenaient absolument à avoir une fanfare typique du genre pour leur thème principal, avec l’approche leitmotivique classique des personnages. Devant ces contraintes, je me suis posé la question de savoir comment je pourrais écrire une musique qui ne donnerait pas l’impression d’avoir déjà été entendue. John Williams a fixé des standarts tellement forts que la tâche paraît presque impossible.
X-MEN 2 (et 3), LES 4 FANTASTIQUES, SUPERMAN RETURNS, L’ÂGE DE CRISTAL : après tant de films d’horreur, est-ce un tournant délibéré dans votre carrière ?
JO) Non, c’est quelque chose qui s’est passé comme ça, sans intention délibérée de ma part. Mais je ne m’en plains pas, bien au contraire : c’est agréable d’avoir un budget confortable pour pouvoir faire appel à un grand orchestre symphonique !
Comment êtes-vous arrivé sur le projet des 4 FANTASTIQUES ?
JO) Je connaissais des gens à la Fox, et notamment Ralph Winter, qui avaient produit X-MEN 2 et qui s’apprêtaient à produire LES 4 FANTASTIQUES. Je l’ai donc appelé pour lui dire que j’étais intéressé. C’était moins sombre qu’X-MEN 2, ce qui veut dire que c’était le genre de film de superhéros sur lequel je pourrais vraissemblablement m’amuser ! J’ai aussi appelé le directeur musical de la Fox et d’autres dirigeants du studio. J’ai passé pas mal de coup de fil ! J’ai aussi appelé le réalisateur, Tim Story, pour obtenir un rendez-vous avec lui. Je voulais montrer à tous ces gens qu’ils avaient sous la main quelqu’un de très motivé et qui, par chance, avait déjà fait ses preuves sur un précédent film produit par le même studio !… Je dois dire que, tout comme pour X-MEN 2, je connaissais à peine ces personnages avant de faire le film. Je crois n’avoir jamais lu de comic book de ma vie et mes principales informations me viennent d’internet. Mais quand le réalisateur m’a parlé de son désir d’une grande partition dans le style des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE et autres films de capes et d’épées, j’ai été très intéressé. C’était léger et virtuose à la fois, et c’est sur cette base que j’ai créé le thème principal du film : sérieux, mais pas sombre, à mi-chemin entre la comédie et l’action.
Vous avez choisi de mettre un extrait des PLANETES de Gustav Holst comme musique de la bande annonce de X-MEN 2. Si vous aviez eu à faire de même sur les 4 FANTASTIQUES qu’auriez vous choisi ?
JO) En tout cas, quelque chose de meilleur que ce qu’ils ont mis !…
Quelle est la structure thématique de votre partition?
JO) Le thème principal est héroïque bien sur, mais avec une bonne dose d’humanité car tous ces personnages sont reliés entre eux par un même destin et une même souffrance depuis qu’ils ont été irradiés. Ce thème se rapporte vraiment à ces quatre personnages. En outre, j’ai choisi de créer un thème spécifique pour Ben Grimm, La Chose, dans le style « Americana », avec trompette solo, qui rend compte de sa vie en tant qu’astronaute. C’est celui qui a le plus de regrets, car lui ne peut pas retrouver apparence humaine. J’ai beaucoup travaillé sur ses émotions et notament sur la tristesse que dégage ce personnage. Le thème du Dr. Fatalis est une version en mineur du thème principal car il est toujours connecté aux quatre héros, mais est passé en quelque sorte du coté obscur. J’ai voulu lui donner un coté gothique par l’utilisation d’accords massifs chantés par un chœur masculin, un peu à la manière du thème de l’empereur dans LE RETOUT DU JEDI.
En tant que superhéros classiques, les 4 Fantastiques, en marge de leurs exploits, vivent une vie comme tout un chacun. Comment avez-vous exprimé ces deux aspects de leur existance ?
JO) La séparation s’est faite naturellement dans la mesure où la vie humaine des 4 Fantastiques est rythmée par des chansons. La musique intervient principalement dans les scènes d’action.
A l’écoute de vos partitions, on relève chez vous un certain goût pour l’atonalité. Comment cela s’exprime-t-il dans les QUATRE FANTASTIQUES ?
JO) J’ai toujours de la place pour l’atonalité. J’aime à penser que le thème principal possède une touche d’atonalité. Mais plus largement, les moments étranges ou inquiétants sont le lieu privilégié de l’expérimentation orchestrale, notament par ce biais-là.
Pouvez-vous nous parler de l’utilisation des voix ?
JO) On écrit une musique qui semble géniale, puis on lui ajoute des chœurs et là, on atteint un niveau qu’on n’aurait jamais envisagé, en particulier quand il s’agit d’un véritable choeur. Prenez le meilleur moment musical de LA MAISON DE CIRE et n’importe quel moment des 4 FANTASTIQUES : il n’y a pas de comparaison. Dans un cas, les voix sont synthétiques pour des raisons budgétaires ; dans l’autre c’est un véritable chœur et cela vous donne la chair de poule. Le fait qu’il s’agisse d’un film de superhéros dotés de pouvoirs comme venus d’un autre monde m’a donné beaucoup de licence quant à l’utilisation du chœur. J’adore utiliser les voix. Elles apportent une couleur unique aux moments les plus sombres. Pour les 4 FANTASTIQUES, j’ai fait appel à un chœur mixte car j’avais besoin par moments d’un registre médium voir aigu, mais la plupart du temps je me suis concentré sur le registre grave à travers les voix d’homme. Lors de l’enregistrement, le l’ensemble vocal comptait une quarantaine de chanteurs.
Quel est votre moment préféré du film ?
JO) Difficile de vous répondre car ma scène préférée n’aura pas forcément la musique que j’ai prévue pour elle au vu du montage final. Le fait est que ma séquence favorite n’existe plus dans le film. Il s’agit du générique d’ouverture original. C’était un passage entièrement animé d’environ trois minutes. Seulement, une semaine avant le montage final, ils l’ont coupée car l’animation n’était pas concluante. Aujourd’hui, le générique se résume à une dizaine de secondes et le monteur musique a pris un extrait d’un autre morceau pour le coller là. C’est très frustrant, car c’est un plaisir pour un compositeur d’avoir un bon gros générique d’ouverture. Sinon, j’adore les moments où la Torche Humaine vole au-dessus de la ville sur fond de fanfare en triolets. L’union de l’image et de la musique fonctionne magnifiquement ici car c’est vraiment ce personnage qui m’a inspiré l’aspect « fanfare » du thème principal. Dès la lecture du scénario, mon imagination s’est « enflammée » et j’ai été transporté de voir que cette scène avait été filmée exactement de la manière dont je l’avais espéré.
SUPERHEROES
Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec votre orchestrateur et chef d’orchestre, Damon Introbartolo ?
JO) C’est avant tout mon meilleur ami et quelqu’un dont l’avis compte beaucoup pour moi. Il rend les choses tellements agréables. Il est rare d’avoir un collaborateur avec qui on est vraiment à l’aise et qui sait vous dire quand vous écrivez quelque chose de génial ou de la daube. Quand je lui envoie mes partitions, c’est toujours sous une forme assez complète grâce à mon logiciel de maquettes. De cette façon, le producteur et le réalisateur savent dès le départ comment cela va sonner. Le rôle de Damon est alors de tout améliorer, mais surtout d’organiser le tout rythmiquement car je déteste avoir à m’occuper des changements de mesure ! Et quand il passe de l’orchestration à la direction d’orchestre, Damon connaît tellement bien la partition et mes habitudes qu’un coup d’œil suffit pour se comprendre et modifier une intension. C’est grâce à cela que nous pouvons enregistrer des musiques en un temps record.
Comment décririez-vous l’orchestration des 4 FANTASTIQUES ?
JO) Traditionnelle mais détaillée. Il y a très peu de synthétiseur, environ 2% de la partition. Je préfère de beaucoup écrire pour l’orchestre. De plus, on perd tellement de temps à préparer les parties de synthétiseur, et la plupart du temps, elle ne tombe pas juste avec l’interprétation de l’orchestre. Au final, il faut que vous jouiez vous-même. Finalement, c’est tellement plus simple de composer quelque chose qui sera joué immédiatement devant vous par des musiciens de talent. On a beaucoup moins à s’inquiéter de problèmes techniques.
La tendance générale en musique de film semble d’ailleurs être à un retour à l’acoustique.
JO) Je trouve cela très encourageant. Si l’orchestre peut faire quelque chose, à quoi bon le remplacer par de l’électronique ? Le plus irritant, c’est lorsqu’on se contente de poser un doigt sur un loop de batterie, de rajouter des textures synthétiques sur un lit orchestral. Pour moi, ce n’est pas de la musique. Ceci dit, je pense que les synthétiseurs ont une place tout à fait légitime au sein de l’orchestre, à la condition qu’ils ne viennent pas se substituer à lui ou le diriger. Ils sont là pour un plus créatif, pour ajouter de nouvelles couleurs.
Avez-vous travaillé avec la monteuse musique des 4 FANTASTIQUES ?
JO) Absolument. Nous avons travaillé en étroite collaboration. Cela m’a beaucoup aidé d’être moi-même un monteur car cela m’a permis d’anticiper quelles scènes pourraient être changées. A partir de ces images, j’ai pu écrire des musiques faciles à monter. J’ai pu même écrire certaines musiques avant le tournage. Je me suis basé sur le scénario et j’ai écrit à l’avance des musiques qu’elle pourrait monter ensuite. L’une de ces scènes est celle dans laquelle Dr. Fatalis se rend dans un entrepot pour y trouver un pistolet. Je ne connais pas le résultat final, mais elle m’a assuré que cela fonctionnerait bien.
Comment se passe votre travail sur SUPERMAN RETURNS ?
JO) Nous en sommes à peu près à la moitié du tournage. Nous essayons autant que possible de respecter les délais. De mon côté, je m’occupe du montage préliminaire. C’est un énorme travail avec beaucoup d’écrans bleus, d’ordinateur, de grandes scènes demandant des semaines de préparation.
C’est un film très attendu.
JO) Je le sais. Tout comme je sais que beaucoup souhaitent que j’utilise une partie de la musique de John Williams. Je ne voudrais décevoir personne. Je me dis que ce serait stupide de ne pas utiliser son fameux thème. C’est un dilemme pour moi car j’adorerais écrire quelque chose de totalement original et faire en sorte que le film évolue vers une nouvelle génération. SUPERMAN RETURNS n’est pas un souvenir du passé, mais plutôt une façon d’aller de l’avant avec ce personnage. Mais dans le même temps, ce thème galvanise tellement les gens…Ma décision n’est pas encore prise définitivement. Les choses peuvent encore évoluer, et tout doit être fait dans l’intérêt de ce film. Tout ce que je peux dire c’est que ce thème sera présent d’une façon ou d’une autre.
En guise de conclusion, si vous aviez la possibilité d’acquérir un superpouvoir, lequel serait-il ?
JO) Ce serait l’invisbilité.
Pourquoi ?
JO) C’est personnel…
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