UNE GRANDE EXCURSION marquait l’aboutissement de six années d’efforts, après de longues études à la National Film and Television School de Beaconsfield, où ce film devait constituer son diplôme de fin d’études. Arrivé à mi-parcours, il avait contacté Peter Lord et David Sproxton, d’Aardman animation, deux spécialistes réputés du stop-motion. Impressionnés par la qualité de son travail, ceux-ci l’avaient invité à achever le film dans leur studio. Ce fut le début d’une longue et fertile collaboration d’où naîtraient, entre autres succès, deux autres courts-métrages de Wallace & Gromit et le premier long métrage d’Aardman, CHICKEN RUN.
Une autre collaboration fertile avait débuté à l’école de cinéma de Beaconsfield, celle de Nick Park et du compositeur Julian Nott, qui a su, dès UNE GRANDE EXCURSION, donner un son et un thème à l’univers de Wallace & Gromit. Car rien ne saurait mieux incarner ce petit monde si attachant que cette musique typiquement « british », populaire et un rien désuète, interprétée par une fanfare du Yorkshire, présente à chaque nouvel épisode des aventures de cet attachant duo.
Une collaboration jalonnée de succès. En 1990, A GRAND DAY OUT obtenait une citation à l’Oscar du meilleur film d’animation, tandis qu’en 1994, THE WRONG TROUSERS décrochait la fameuse statuette pour le titre de meilleur court-métrage d’animation, performance réitérée deux ans plus tard avec RASE DE PRES (A CLOSE SHAVE).
Chaque nouvelle aventure amenait à Wallace et Gromit de nouveaux admirateurs aux quatre coins du monde, et plus encore aujourd’hui où nos deux héros passent aujourd’hui au long métrage avec WALLACE & GROMIT : LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU, avec une musique qui n’a rien perdu de son charme tout en revêtant une ampleur nouvelle.
DITES « CHEESE ! »
Pour le co-réalisateur Steve Box, « Réaliser un WALLACE & GROMIT de 30 minutes exige déjà énormément de temps, de soin et de patience. Un long métrage de 85 minutes revient à bâtir… la Muraille de Chine avec des allumettes ! Il a fallu cinq ans d’efforts ininterrompus, parce que chaque détail compte, y compris les plus minuscules. Je pense toutefois que le défi majeur fut d’inventer l’intrigue qui nous permettrait de passer d’un coup de 30 minutes à 85. »
C’est avec cette lourde responsabilité sur leurs épaules que Mark Burton (CHICKEN RUN), Bob Baker (UN MAUVAIS PANTALON ; RASE DE PRES), Steve Box et Nick Park se sont attelés à la tâche, dans un esprit de fidélité à l’esprit de l’original.
« Nous avons mis du temps pour trouver un concept qui tienne la route, se souvient Nick Park. Steve, les scénaristes et moi y avons réfléchi de longues heures avant de tomber sur cette idée du Lapin-Garou. Les films de Wallace & Gromit ont toujours fait référence à d’autres genres cinématographiques. Nous étions ravis d’adresser ce clin d’œil aux films d’horreur Universal des années trente et quarante. Leur fameux Loup-Garou devient ici un Lapin-Garou qui, au lieu de dévorer des êtres de chair et de sang, s’en prend aux légumes ! Et c’est ainsi que WALLACE & GROMIT : LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU est devenu le premier film d’horreur végétarien de l’histoire du cinéma. »
Un tout nouvel univers, donc, pour Wallace & Gromit, mais toujours dans le cadre intime d’une petite ville du Nord de l’Angleterre, avec cette touche « fait main », artisanale, propre à Aardman, et c’est précisément cette ambivalence que l’on retrouve dans la musique de Julian Nott.
Comme l’explique Nick Park, « Nous ne voulions pas d’une partition monumentale. Il fallait, là-aussi, coller à l’essence de Wallace & Gromit. LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU possède les atouts d’un long-métrage, mais il préserve ce côté artisanal qui me semble très important. Nous avons disposé de moyens considérables, mais nous avons tenu à ce que ce film semble être l’œuvre de deux gus qui n’auraient jamais quitté leur atelier de Bristol. Il fallait préserver ce côté « bricolé », car c’est bel et bien là que réside le charme de Wallace & Gromit. »
Un développement de la tradition qui n’a pas échappé au producteur de la musique du film, Hans Zimmer, directeur musical de Dreamworks, dont la délicate tâche fut de gérer ce fragile équilibre entre les ambitions « mondiales » d’un film produit par une major américaine et la nature propre d’un univers musical pré-défini, et extrêmement spécifique dans ses codes.
« Nous n’avons eu aucune difficulté à trouver la musique du MYSTERE DU LAPIN-GAROU car Julian en avait posé toutes les bases dans ses courts-métrages. Cependant, il m’a semblé opportun de simplement donner un peu plus de volume à la partition en faisant appel à une formation plus ample, et en conservant les sonorités familières d’une fanfare du Yorkshire. »
Laissons maintenant la parole à l’âme musicale de WALLACE & GROMIT, en la personne de Julian Nott.
LA GRANDE EXCURSION DE JULIAN NOTT
Monsieur Nott, votre parcours musical est pour le moins atypique.
JN) C’est le moins que l’on puisse dire, sachant que j’ai commencé par travailler dans le milieu bancaire de la City de Londres. J’ai également fait du journalisme financier juste après mes études de politique et d’économie à l’université d’Oxford. Ensuite, j’ai fait une école de cinéma, après quoi je me suis lancé dans la production de documentaires pour la télévision. Or, pendant tout ce temps je n’ai jamais cessé de faire de la musique, et il se trouve que l’un de mes camarades de promotion à l’école de cinéma était Nick Park. J’avais déjà composé les musiques de quelques films d’étudiants, et c’est la raison pour laquelle il m’a demandé d’écrire la partition de son film de fin d’études qui se trouve être le tout premier WALLACE & GROMIT, A GRAND DAY OUT (UNE GRANDE EXCURSION). A partir de là, nous avons retravaillé ensemble sur WRONG TROUSERS (UN MAUVAIS PANTALON), et le succès fut tel, que la musique a pris le dessus et que cela n’a plus jamais changé depuis lors.
Quelle est votre relation personnelle à Wallace & Gromit ?
JN) Ces deux personnages sont d’incurables optimistes, totalement dénués de cynisme, ce qui est rare dans la fiction britannique. On ne peut s’empêcher de les aimer. Je pense qu’il y a un peu de Wallace et de Gromit dans chaque personne qui a participé à la création de ces aventures, du scénariste aux animateurs en passant par l’équipe du son. Nous sommes tous optimistes, comme Wallace, et nous sommes tous très doux mais un peu excentriques, et aucun de nous n’est vraiment à la mode ; en bref, nous sommes tous très anglais.
Quel est votre genre de film préféré ?
JN) J’aime toutes sortes de films, mais je dois dire que j’ai une nette préférence pour les films populaires que pour les films intellectuels : les comédies et tous les films dont il se dégage une certaine chaleur.
Quel est votre compositeur de musique de film préféré ?
JN) Pour vous répondre, je dirais que pour moi la vraie question n’est pas de savoir qui est mon compositeur préféré, mais plutôt de savoir à quel compositeur je voudrais faire appel si je faisais un film. Et la réponse serait, sans hésiter, Carter Burwell, qui à écrit toutes les musiques des films des frères Coen. C’est quelqu’un de tellement inventif. En second lieu, je songerais à Danny Elfman, dont le talent est vraiment très impressionnant. Si je n’étais pas le compositeur de WALLACE & GROMIT je pense que ce serait vraiment lui le musicien approprié.
Comment s’est crée le style musical de WALLACE & GROMIT ?
JN) En fait, tout s’est mis en place dès le tout premier film. Nick Park tenait à avoir une musique nettement associée au Nord de l’Angleterre, car c’est de là qu’est issu Wallace. C’est une musique fondée sur des ensembles de cuivres, très simple, très chantante, avec des mélodies un peu vieillottes. Comme vous l’imaginez bien, ce n’est pas un style très répandu au cinéma, mais c’est tout à fait caractéristique de l’univers de Wallace. Au départ, Nick souhaitait faire appel à un vaste ensemble. Mais dans la mesure où il s’agissait d’un film d’étudiant, il n’avait pas le financement nécessaire pour se l’offrir et nous nous sommes rabattus sur un quatuor de cuivres. Le plus amusant, c’est que nous sommes restés sur cette idée de départ, et qu’on la retrouve dans tous les films de WALLACE & GROMIT y compris dans LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU.
Cela faisait t-il partie de vos styles préférés ?
JN) Vous savez, quand vous travaillez avec un réalisateur, il s’agit davantage de choisir des choses qui conviennent au film et non qui vous plaisent forcement. Dans le cas de WALLACE & GROMIT, le style musical a vraiment été insufflé par Nick Park et je pense qu’il a eu tout à fait raison. C’est vraiment la musique que, je pense, Wallace écoute. Il n’aimerait pas les musiques des clubs à la mode, ni même les musiques sophistiquées d’Hollywood, ni encore des musiques classiques par trop raffinées. Ce qui compte pour lui, je pense, c’est la musique de son pays, le Yorkshire.
Comment cela s’exprime t-il dans le MYSTERE DU LAPIN-GAROU ?
JN) Ce film est une sorte de synthèse de tout le travail que j’ai fait dans le passé sur WALLACE & GROMIT, que ce soit les trois courts métrages, les publicités, ou encore la série des CRACKING CONTRACTIONS. Ces films représentent la majeure partie de ma carrière, et il était important pour moi de participer à ce long métrage, en quelque sorte la forme cinématographique ultime que pouvait prendre la série.
On connaît certes les trois courts métrages de Nick Park mais on connaît moins CRACKING CONTRACTIONS que vous venez d’évoquer.
JN) Il s’agit en fait de très courts métrages d’environ deux minutes. A l’origine, ils étaient destinés seulement à être téléchargés sur le net. Maintenant je crois savoir qu’ils existent également en dvd. Du fait de leur taille, il était impossible d’y faire figurer le thème de Wallace et Gromit tel quel dans son intégralité au générique. C’est pourquoi j’ai décidé de le faire jouer un poil plus vite car je ne pouvais me résoudre à le couper.
Qu’est ce que le fait de passer du court- au long-métrage a changé pour vous ?
JN) Ce qui a changé, c’est d’abord le fait d’avoir pu commencer à travailler très tôt sur la musique. Pour les courts métrages, je n’intervenais que lorsque le tournage était bouclé et je n’avais que quelques semaines pour tout composer puis enregistrer. Pour LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU, j’ai été impliqué dès la phase de storyboarding. L’autre différence tient au fait que les studios américains de Dreamworks ont été très présents tout au long de la production et avaient beaucoup de demandes spécifiques, notamment en ce qui concerne la musique. C’est ainsi que j’ai pu beaucoup travailler avec Hans Zimmer et son équipe. Cette collaboration fut une façon de composer vraiment différente pour moi.
LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU est rempli de citrouilles, et autres monstres potagers. Comment avez-vous abordé l’aspect horrifique du film ?
JN) Cet aspect a posé problème car par le passé la musique de WALLACE & GROMIT a toujours joué sur le pastiche. C’est ainsi que pour la musique temporaire nous avons commencé en utilisant toutes sortes de musiques d’horreur. Seulement nous nous sommes très vite rendus compte que ce n’était pas une très bonne idée cette fois. Le fait est que, à la différence de la musique de thriller à laquelle nous avons fait référence dans WRONG TROUSERS, la musique d’horreur est très oppressante et il est difficile de l’associer avec des gags et de la comédie. Cela absorbe complément le rire, ce qui est une mauvaise chose quand on songe que le plus important dans WALLACE & GROMIT, c’est la chaleur et l’humour. Dans ces conditions, je me suis orienté vers d’autres clichés de la musique de films d’horreur : les comptines pour enfants que l’on retrouve très souvent dans ce genre de films, qui sont souvent très effrayantes, mais sans jamais plomber la dimension comique.
Votre partition fait également appel à un chœur, grande nouveauté dans l’univers de Wallace & Gromit. Comment l’avez-vous utilisé ?
JN) En effet. Quand nous avons commencé à rechercher des musiques d’horreur temporaires pour le film, nous nous sommes aperçus quelles comportaient beaucoup de chœurs, et cet aspect est, d’une certaine façon resté dans nos esprits. Le chœur s’intègre donc naturellement dans la texture tonale de la musique et participe de l’évolution de son timbre.
Une autre nouveauté de votre partition tient à l’utilisation du jazz.
JN) Le fait est que Nick aime beaucoup ce style, et plutôt sous forme de big band. Lorsque GROMIT anime la marionnette de la lapine-garou pour séduire le lapin ou encore qu’il essaie de faire fuir le lapin tandis qu’il est visé par Victor le chasseur, nous avons fait appel à ce genre de musique. De plus dans la deuxième scène, je l’ai fait en me basant sur le thème principal de WALLACE & GROMIT. Je l’ai fait car il se dégage quelque chose de sexuel du jazz qui pouvait permettre d’attirer le lapin-garou.
Votre traitement musical tient plus du film en prises de vue réelles que du Mickey mousing cher à l’animation.
JN) Je pense que, pour WALLACE & GROMIT, il était important de coller à la réalité et d’éviter toute chose qui pourrait empêcher le public de croire au drame qui se joue sous ses yeux. Dans un film d’animation, en général cela n’a pas d’importance parce que tout le monde sait bien qu’il s’agit d’un divertissement. C’est la raison pour laquelle on peut se permettre d’exagérer, ce qui n’est pas le cas en prises de vues réelles ni dans WALLACE & GROMIT. De plus, je trouve que de moins en moins de films d’animation font appel à cette technique. Auparavant, les dessins animés étaient plus basés sur les gags visuels, alors qu’aujourd’hui l’accent est plutôt mis sur l’histoire, ce qui fait que de plus en plus de musiques de films d’animation se tournent davantage vers les techniques des films en prises de vues réelles.
Comment expliquez-vous que la musique soit présente pendant la quasi-totalité du film ?
JN) C’est une autre différence par rapport à ce que je fais d’habitude pour des films totalement européens. L’histoire du MYSTERE DU LAPIN-GAROU est traitée ici de façon très hollywoodienne, et très rapide. Le point de vue change tout le temps et le rythme est très intense. Le résultat est presque épique. De ce fait, il faut beaucoup de musique pour soutenir autant d’action. Le problème, c’est que trop de musique peut vite devenir irritant. Il faut donc prendre cela en compte et faire en sorte qu’à aucun moment la musique n’ennuie le public. C’est quelque chose qu’Hans Zimmer connaît bien et maîtrise parfaitement. Il a certaines techniques pour rendre la partition plus cohérente.
Pouvez-vous nous en parler ?
JN) Le plus important, c’est d’être très thématique, de sorte que, même si l’on fait appel à des musiques différentes, la partition demeure basée sur un même corpus de mélodies. Cela permet au public de moins faire attention à la musique.
Justement, pouvez-vous nous parler des nouveaux thèmes que vous avez crées pour le film ?
JN) Le film est dominé par le thème du lapin-garou qui se trouve être la mélodie de comptine enfantine dont nous parlions tout à l’heure.
Pour vous, le thème principal de WALLACE & GROMIT incarne t-il ces personnages ou bien leur univers ?
JN) Je dirais les deux. Comme vous le savez maintenant, ce thème a été écrit pour le tout premier court métrage, UNE GRANDE EXCURSION. Du fait qu’il s’agissait d’une musique inspirée par le nord de l’Angleterre, cela permettait de fixer musicalement l’univers de WALLACE & GROMIT. Mais dans le même temps, sa simplicité et sa naïveté présentaient le caractère des deux personnages principaux. Seulement, avec le succès, ce thème est devenu une signature musicale et l’on pense immédiatement à Wallace et à Gromit en l’entendant.
Comment avez-vous travaillé avec Hans Zimmer ?
JN) Il est venu jusqu’ici, en Angleterre, pour me voir, et nous avons utilisé son propre système de composition. Du fait que le montage du film changeait pratiquement chaque jour et que le film nécessitait toujours énormément de musique, il n’aurait pas été possible à une seule personne de gérer tout cela. C’est la raison pour laquelle il a l’habitude de faire appel a toute une équipe de compositeurs et d’arrangeurs ainsi qu’au dernier cri en matière d’équipement électronique. Cette association entre l’expertise de Hans Zimmer dans son approche moderne et globale de la musique de film, et mon approche très anglaise fut des plus intéressante.
On connaît le talent de Hans Zimmer quand il s’agit de combiner des sonorités électroniques avec un orchestre live. Cela fut-il le cas sur LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU ?
JN) Non, tout a été enregistré en live. Il se peut que nous ayons utilisé un piano numérique à la place d’un piano acoustique par moments, mais c’est bien tout.
A quel type d’orchestre avez-vous fait appel ?
JN) Il s’agissait d’un très grand orchestre hollywoodien d’environ 90 musiciens, tout ce qu’il y a de plus conventionnel, à quelques détails près toutefois. Ainsi, il y avait plus de cuivres que d’habitude dans le but de faire écho à la tradition musicale de WALLACE & GROMIT.
La technique de Nick Park est très artisanale. N’y a-t-il pas un contraste important entre ce côté intime et fait main et la taille impressionnante de l’orchestre ?
JN) Il est vrai que la technique d’animation est très artisanale car elle ne peut être réalisée qu’à la main et en aucun cas par ordinateur. Le film est aussi artisanal dans le sens où Nick Park et Steve Box les deux réalisateurs se sont impliqués dans absolument tous les aspects créatifs de cette production. Cela ne veut pas dire pour autant que le film ne soit pas ambitieux. Ma musique s’accorde donc avec les grandes dimensions du film, tout en captant le charme particulier de ces deux personnages.
Avez-vous participé d’une façon ou d’une autre aux jeux vidéos tirés de la série et du film.
JN) Pas du tout. Néanmoins ils citent textuellement le thème principal de WALLACE & GROMIT.
On entend parler d’autres formes de films sur WALLACE & GROMIT. Aimeriez vous en faire partie ?
JN) Absolument. Il est question d’une série inspirée du mouton de A CLOSE SHAVE (RASE DE PRES) et je serais ravi d’en faire partie. J’aime trop Wallace et Gromit et je ferais tout mon possible pour continuer à travailler avec eux.
Quels sont vos prochains projets ?
JN) Aller surfer à Hawaï. J’ai travaillé si dur et sans arrêt durant ces deux dernières années que j’ai décidé de m’offrir de longues vacances !
Nick Park parle de WALLACE & GROMIT : LE MYSTERE DU LAPIN-GAROU comme du « premier film d’horreur végétarien de l’histoire du cinéma ». Etes-vous végétarien vous-même ?
JN) Pas du tout, j’aime les gros steaks bien saignants !
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